Rétrécissement aortique
Définition et causes :
Rétrécissement de la valvule située au départ de l'aorte, à la sortie du ventricule gauche du cœur. Il entraîne un obstacle à l'éjection du sang lors de la contraction du cœur. La cause la plus fréquente est le vieillissement des tissus avec un dépôt de calcium chez la personne âgée. Plus rarement, il s'agit de séquelles d'une infection contractée dans l'enfance, le rhumatisme articulaire aigu, devenu rare aujourd'hui dans les pays développés (mais qui concerne en France un certain nombre de personnes âgées ou d'origine immigrée), ou d'une malformation de naissance.
Fréquence :
C'est la maladie des valvules cardiaques la plus fréquente, avec une augmentation ces vingt dernières années, du fait du vieillissement de la population. Elle survient le plus souvent après 70 ans, avec une nette prépondérance masculine.
Signes et symptômes :
Dans la plupart des cas, il n'existe aucun symptôme. Dans le cas contraire, les signes se manifestent lors des efforts : essoufflement, douleurs dans la poitrine et survenue de malaises avec une perte de connaissance (syncopes). Le pouls est en général faible et le médecin retrouve à l'auscultation un souffle cardiaque au niveau du bord droit du sternum.
Examens :
L'échographie cardiaque est l'examen clé du diagnostic visualisant la faible ouverture de la valvule lors de l'éjection du sang et le retentissement du rétrécissement sur le fonctionnement du cœur.
Évolution et complications :
En l'absence de manifestations, une simple surveillance suffit, mais lorsque des symptômes apparaissent, la vie du patient est en danger avec un risque de syncope mortelle. Après le remplacement de la valvule, l'espérance de vie de la personne opérée rejoint celle de la population d'âge comparable.
Traitement :
Le seul traitement efficace est le remplacement de la valvule par une prothèse. Dans les formes existant dès la naissance, un simple remodelage sans remplacement (valvuloplastie) est possible.
Prévention et éducation :
En attendant l'intervention chirurgicale ou en cas d'impossibilité (notamment du fait des risques liés à l'âge), l'activité physique doit être limitée, et les efforts importants sont formellement contre-indiqués.