Maladie du Sommeil
ou Trypanosomiase Humaine Africaine
Définition et Causes :
Maladie infectieuse due à un parasite, Trypanosomia rhodiense ou gambiense, transmis par la mouche Tsé-tsé (ou glossine), dont les signes neurologiques font toute la gravité. Le délai entre la contamination et la déclaration de la maladie (période d'incubation) est en général de 15 jours, mais il peut atteindre dans quelques cas jusqu'à 2 ans.
Fréquence :
En Afrique entre 15° de latitude nord et 20° de la latitude sud, 15 000 à 20 000 cas par an (avec une recrudescence actuellement), principalement dans les zones rurales Trypanosomia gambiense est présente en Afrique de l'Ouest et Trypanosomia rhodiense en Afrique de l'Est.
Signes et Symptômes :
La piqûre passe souvent inaperçue. La phase de généralisation de l'infection associe une fièvre irrégulière, l'apparition de ganglions au niveau du cou, une augmentation de volume du foie et de la rate, le développement de plaques rouges sur la peau et des troubles neurologiques (insomnie ou au contraire envie continuelle de dormir, délire, agitation nocturne...). La phase d'atteinte du cerveau se caractérise par des troubles majeurs de l'appétit, de la température et du sommeil, des douleurs intenses et des troubles neurologiques (tremblements, incoordination motrice, hébétude, convulsions).
Examens :
Le parasite se recherche dans le sang, le liquide céphalo-rachidien (obtenu par la ponction lombaire) ou sur un prélèvement de ganglion. La détection d'anticorps contre le parasite dans le sang (sérodiagnostic) est également possible.
Evolution et Complications :
Les formes non traitées sont toujours mortelles. Avec le traitement, la mortalité chute à 10 ou 20%. La forme de Trypanosomia gambiense évolue sur plusieurs mois ou années, alors que celle à Trypanosomia rhodiense a une évolution rapide et gravissime vers la mort en 4 à 8 semaines.
Traitement :
Il est variable en fonction du type et du stade de la maladie. Les différents médicaments utilisés sont : la suramine (Moranyl), la pentamidine (Pentacarinat), les dérivés arsenicaux (Arsobal) et l'eflornithine.
Prévention et Éducation :
La prévention individuelle est basée sur les vêtements protecteurs et les répulsifs ; la prévention collective, sur la lutte contre les mouches tsé-tsé. Les risques pour les touristes sont limités, car il s'agit d'une maladie qui se développe dans les campagnes et nécessite des piqûres répétées par les mouches contaminantes.