Lexique Médico-Juridique

 Le Livre d'Or
 

 
 

Prolapsus valvulaire mitral

 

Définition et causes :

Bombement de la valvule mitrale dans l'oreillette gauche pendant la contraction du ventricule gauche provoquant une fuite plus ou moins importante du sang qui doit être normalement éjecté dans l'aorte vers l'oreillette. Dans la plupart des cas la cause est inconnue. Il peut être observé dans certaines maladies : maladie de Basedow, rhumatisme articulaire, coronaropathie, communication interauriculaire, maladie de Marfan...

Fréquence :

Il s'agit d'une anomalie banale, fréquente, qui atteint près de 5 % de la population.

Signes et symptômes :

Dans la majorité des cas, il ne provoque aucun symptôme. Dans d'autres cas, quelques signes (souvent chez une femme jeune) peuvent se manifester : douleurs thoraciques, palpitations, vertiges, anxiété... Le médecin retrouve à l'auscultation un claquement et un petit souffle à la fin de la contraction du ventricule.

Examens :

L'échographie cardiaque confirme le diagnostic. L'électrocardiogramme est la plupart du temps normal.

Évolution et complications :

Dans 80 % des cas, il s'agit d'une forme bénigne. Les formes graves sont caractérisées notamment par une fuite importante de sang lors de la contraction du ventricule (mesurée par l'échographie) et de nombreuses contractions anormales du cœur (extrasystoles ventriculaires mesurées sur un enregistrement sur 24 heures de l'électrocardiogramme appelé Holter). Les principales complications sont l'aggravation de la fuite avec l'installation d'une insuffisance mitrale, la survenue de troubles du rythme cardiaque pouvant provoquer une mort subite, des accidents vasculaires cérébraux (liés à la formation de caillots dans le cœur du fait du mauvais écoulement du sang qui partent ensuite de la circulation et bouchent des artères du cerveau) et l'infection du tissu qui recouvre les valves et les parois internes du cœur (endocardite).

Traitement :

Dans les formes bénignes, une simple surveillance suffit. Un suivi plus régulier est nécessaire dans les formes graves, car le risque de complications est plus élevé. Dans ces formes, le sport de compétition et la pilule sont contre-indiqués.

 

 




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