Lexique Médico-Juridique

 Le Livre d'Or
 

 
 

Embolie pulmonaire

 

Définition et causes :

Obstruction brutale d'une artère pulmonaire par un caillot de sang. Ceci empêche le poumon de jouer son rôle au niveau de la respiration ; en effet, si l'air continu d'arriver dans les alvéoles, le sang n'y circule plus, ce qui empêche l'absorption d'oxygène et le rejet des gaz carboniques. La principale cause est une phlébite de la jambe : le caillot se détache, remonte vers le cœur et passe dans l'artère pulmonaire où il se bloque. Les principaux facteurs favorisants sont une immobilisation (après une opération ou un accouchement, un plâtre, un long voyage en avion (syndrome de la classe touriste)...), la pilule  le tabac, les anomalies de la coagulation (déficit en antithrombine III...).

Fréquence :

Il s'agit d'une pathologie fréquente qui serait responsable de 10 000 décès par an en France.

Signes et symptômes :

Les signes les plus fréquents sont une douleur dans la poitrine à type de point de côté, une gêne avec une accélération de la respiration et une angoisse. L'existence d'une phlébite au niveau de la jambe est un argument en faveur de ce diagnostic. Le tableau peut être d'emblée grave avec une chute brutale de la tension (collapsus) et une détresse respiratoire.

Examens :

L'examen appelé gaz du sang permet de mesurer les taux d'oxygène et de gaz carbonique dans le sang en prélevant du sang dans l'artère radiale au niveau du poignet. Les différents examens permettant de mettre en évidence l'absence de circulation dans une partie du poumon ou de visualiser le caillot, sont la scintigraphie pulmonaire, l'angioscanner, l'échographie transoesophagienne ou l'angiographie pulmonaire...

Évolution et complications :

Traitée précocement, l'évolution de l'embolie pulmonaire est généralement favorable. Les complications sont une récidive, un état de choc, et, dans les cas les plus graves, un arrêt cardiaque. Parfois notamment en cas de récidive, des séquelles cardiaques sont possibles : on parle alors de cœur pulmonaire chronique.

Traitement :

Dans les formes graves, l'artère peut être débouchée à l'aide de médicaments qui dissolvent rapidement le caillot, appelés thrombolytiques, et exceptionnellement par une intervention chirurgicale.

Prévention et éducation :

La prévention associe le lever le plus précoce possible du patient, la marche, le port de bas de contention et des médicaments anticoagulants injectés une fois par jour sous la peau de l'abdomen de manière systématique dans toutes les situations à risque. Dans certains cas, un filtre est posé dans la veine cave pour prévenir la remontée des caillots et éviter les récidives.

 

 




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