Intolérance aux Protéines du Lait de Vache

Définition et Causes : 

Accidents allergiques survenant lors de l'introduction du lait de vache dans l'alimentation. Le mécanisme n'est pas complètement élucidé : un facteur génétique est sûrement en cause. Des intolérances à d'autres protéines (soja, riz, blé, oeuf, viande, poisson) sont souvent associées.

Fréquence : 

Sa fréquence est d'environ 0,5 % des naissances.

Signes et Symptômes : 

Le tableau peut être aigu avec un état de choc. Heureusement, dans la majorité des cas, il existe un simple accès de pâleur avec une accélération du cœur (tachycardie), des vomissements et une diarrhée. Une forme moins aiguë avec diarrhée et vomissements chroniques, associés à un syndrome de malabsorption avec chute de poids est également possible.

Examens : 

Les différents examens montrent des signes de malabsorption digestive (manque de protéines dans le sang : hypoprotidémie, altération des tissus de la paroi de l'intestin grêle prélevé par fibroscopie : atrophie villositaire). Le seul examen fiable est l'épreuve de réintroduction du lait de vache qui se fait en milieu hospitalier du fait de la gravité des accidents possibles.

Évolution et Complications : 

La suppression du lait de vache entraîne la guérison. Le caractère de l'intolérance est transitoire, avec une durée moyenne de 6 à 10 mois.

Traitement et Éducation : 

Outre la suppression du lait de vache, il est nécessaire d'éliminer un certain nombre de protéines potentiellement allergisantes (soja, riz, viande de bœuf, oeuf, poisson) et de n'introduire le gluten (céréales) que vers l'âge de un an. Le lait de femme et les aliments de substitution seront utilisés initialement, puis l'alimentation sera progressivement diversifiée avec la réintroduction du lait de vache en dernier, très progressivement et sous contrôle médical.

Prévention :

En cas d'antécédents familiaux, la meilleure prévention est l'allaitement maternel pendant au moins 3 mois, avec un sevrage très progressif.